Famille, Vie quotidienne

L’automne à la Vallée

Cette fin d’été a été éprouvante.

Un peu avant qu’on parte en vacance avec Margot et Obladi, ma mère et son ami ont débarqué à la maison. Vu qu’on est pas en bons termes, ça n’a pas été une période facile.

Ils sont repartis le jour de notre départ à Granville, mais après nous. Et trois jours avant la fin de nos vacances, nos colocs nous ont appris que ma mère était revenue. Le repos estival aura été court.

Pour sortir de l’impasse, Margot propose une médiation, incluant ma mère et aussi les deux colocs. Ma mère joue le jeu et à la fin de la réunion, on a clarifié et écrit les besoins de chacun pour vivre à la Vallée.

Voici ce qui a été produit lors de ce temps de travail. La question était : de quoi ai-je besoin pour habiter la Vallée ? Les réponses recueillies sont classées par thème :

La seconde réunion sert à envisager des scénarios qui répondent à ces besoins. On y croit, une sortie de crise par le haut semble possible. C’est à l’issue de cette réunion là que ma mère prend pour la première fois Obladi dans ses bras.

La troisième réunion sera la dernière. Ma mère nous explique qu’elle veut garder la main sur toute la Vallée. Qu’elle est heureuse qu’on habite ici, mais que ça reste comme si c’était chez elle. Son refus d’accepter (ou de nous proposer) un scénario qui réponde à nos besoins finit par nous décider à quitter la Vallée.

Quitter la Vallée pour ne plus angoisser à l’idée que ma mère débarque sans prévenir. Pour être vraiment chez nous. Pour pouvoir construire un nid douillet où Obladi pourra grandir au chaud…

Pas facile de se faire à l’idée de partir. J’ai investi beaucoup de temps, d’énergie et d’argent dans la dynamique de ce lieu. Partir c’est casser la vie qu’on a construit ici à 4 (et à 5 depuis janvier). Et devoir tout recommencer ailleurs.

Depuis cette décision de partir, chaque jour est un petit adieu. J’ai du mal à trouver le temps de couper l’herbe devant la maison, retirer les ronces, réparer les choses. À quoi bon…

Mais un fois ce deuil passé, ça sera le début d’une belle aventure. J’ai hâte !!