FAQ

♀️ Fille ou garçon ? ♂️

C’est la première question qui nous est posée dans 80% des cas. À croire que c’est important ! 😅

Note : Nos questions préférées pêle-mêle : « Oh ! Quel joli bébé ! Comment s’appelle-t-il ? » ; « Quel âge a-t-il ? » ; « Est-il en bonne santé ? » ; « Comment allez-vous ? »

Est-ce important ?

À en croire certans, ça ne changera rien à leur comportement vis à vis du bébé, mais illes veulent quand même vraiment savoir.

D’autres sont gênæs par notre langue française : doivent-illes dire « il » ou « elle » pour parler d’Obladi ?

Et que répondre quand quelqu’an vous le demande à son tour ? Apparemment un « je ne sais pas » peut vous mettre terriblement mal à l’aise. Et pourtant vous ne savez pas : on ne peut pas vous reprocher de refuser lever le mystère sur cette information ! Rejetez le blâme sur les parents ! On est super à l’aise avec ça 😉

Donc c’est important

Évidemment que c’est important. Le genre fait partie des paramètres de l’intégration sociale. On n’intègre pas une petite fille à la société de la même façon qu’on intègre un petit garçon, n’en déplaise aux personnes qui pensent que ça ne change rien.

Il y en aura même sûrement parmi vous pour penser que filles et garçons sont essentiellement différenz, et que le nier est ridicule. C’est OK, c’est votre croyance.

Pour nous néanmoins les genres féminins et masculins ce sont deux gros sacs dans lesquels on a arbitrairement distribué des qualités, défauts et autres caractéristiques. C’est tellement arbitraire que ça varie selon les époques ! Pourtant on se sert de ces sacs pour dresser une estimation de l’identité de chacan, et on considère alors interagir de manière davantage personnalisée. On tombera juste sur certaines caractéristiques évidemment, d’autres seront complètement dans l’erreur. D’autres seront simplement hors-sujet.

Bon mais alors ? Fille ou garçon ?

Si on met de côté ce qu’il peut avoir d’habituellement inconvenant de poser des questions sur les parties génitales d’autrui 😉, nous tenons touz les deux à respecter vos croyances et vos besoins, en même temps que nous vous demandons de respecter les nôtres.

Pour nous, Obladi est un bébé. On voudrait que cet être humain en devenir puisse découvrir et choisir ses caractéristiques le plus librement possible.

On voudrait qu’Obladi puisse ne pas se soucier du sac dans lequel ses caractéristiques sont habituellement rangées. On voudrait qu’Obladi puisse ne pas relever avec une inquiétude latente qu’al ne correspond pas à ce qu’on suppose d’ellui.

Pour un adulte qui veut évincer le sujet c’est évident et facile : pourquoi se soucier de ce que pensent les autres ? Pourtant, on sait bien que les attentes de l’entourage d’un enfant comptent énormément pour ellui.

Note de Margot : Si Ulysse a globalement très bien vécu son genre, moi non.

« Les filles n’ont pas le sens de l’orientation », « les garçons sont plus indépendants »… Si vous me connaissez un peu vous savez combien ces deux exemples de clichés ont pu être perturbants. Même si mes parents, n’ont jamais relayé ces croyances, elles me sont quand même parvenu sans encombre et régulièrement… Je crois que j’ai globalement toujours tranché en faveur de ma liberté de faire ce que je veux, mais une tension a couru tout au long de ma vie.

Cette tension s’est matérialisée à travers des questions comme : « est-ce qu’un garçon peut être amoureux de moi, même si je ne suis pas vraiment une fille ? », « est-ce que je serai punix d’une manière ou d’une autre si je ne m’épile pas ? », « Je suis plus complexe que ce stéréotype, pourquoi est-ce qu’il (ou elle) attend ça de moi ? », « Pas de problème d’être de sexe féminin, avec des seins et tout, mais est-ce qu’il faut vraiment que je sois une fille en plus ?! » etc.

Si je vous partage ça, c’est essentiellement pour que ne soit pas chipotés les paragraphes précédents. Ce n’est pas parce que vous êtes à l’aise avec le genre que tout le monde l’est, je veux bien jouer l’exception qui confirme la règle.

Donc, si malgré tout vous voulez en avoir le cœur net, cliquez sur ce bouton :

Bonus : genre ou sexe ?

Le sexe d’une personne, c’est son sexe biologique, celui qui est déterminé par ses chromosomes, ses hormones et ses organes génitaux. Pour rappel, on peut être de sexe femelle, mâle, mais aussi intersexe (1,7% de la population).

Le genre d’une personne, c’est la surcouche de caractéristiques attribuées respectivement aux personnes de sexe mâle et de sexe femelle. Il n’y a pas de traces scientifiquement observables de ces caractéristiques chez les nourrissons. On est dans le domaine de la culture et pas dans celui de la nature, si on veut réutiliser ces concepts. Quand les êtres humains grandissent, le conditionnement social genré influence leur développement, leurs goûts, leur comportements, et favorise l’apparition de préférences différentes chez les individus identifiés comme fille ou comme garçon.

On observera que les personnes intersexes sont exclues de cette catégorisation genrée. L’intersexuation n’est pas toujours clairement visible, et de toutes manières l’individu a souvent été attribué au genre qui semblait le plus probable, ou le plus désiré par les parents, si besoin à l’aide d’opérations chirurgicales (dénoncées par l’ONU aujourd’hui).

De manière générale, les personnes dont le genre n’est pas clair laissent beaucoup de gens mal à l’aise… et nous revoici en plein dans le sujet de cet article !